Enquête socio-économique sur les véhicules d’époque 

Sous ce titre très sérieux vient d’être publiée l’enquête mondiale FIVA 2020-2021 et sa déclinaison nationale FFVE pour mieux comprendre et présenter l’importance de notre (pas si) petit monde des véhicules anciens. Les français, et peut être vous, ont été bons élèves avec plus de 8000 réponses au questionnaire proposé.

Vous pouvez consulter l’intégralité du rapport sur les sites FIVA et FFVE.

Présentons ici l’essentiel à retenir, en se rappelant que la notion retenue de véhicule de collection retenues est un véhicule à propulsion, mécanique, de plus de trente ans, préservé en condition d’origine et à usage en fonction de son intérêt technique, historique et culturel.

Les propriétaires ont un âge moyen de 58 ans ; nous savons qu’il est effectivement élevé mais on peut penser que ce sont aussi les plus âgés qui ont répondu davantage ; tout n’est donc pas perdu pour le renouvellement !

– Le revenu moyen annuel des ménages enquêtés est de 54 kiloeuros, soit bien au-dessus des 36 K€ de la population française, et cela cache de très fortes disparités selon les véhicules et les milieux sociaux.

– 59 % déclarent adhérer à un club, là aussi la réalité globale est sans doute inférieure compte tenu des non réponses des solitaires.

– 65 % participent à des manifestations, pour une dépense moyenne annuelle de 809 euros, cachant elle aussi de grosses disparités.

– Ils font rouler leurs voitures en moyenne 14 fois par an, pour un peu plus de 1000 km.

Les véhicules sont à 71 % des voitures, 16 % des motos et donc 13 % de divers poids lourds, agricoles, militaires …

– Les marques les plus représentées sont françaises, avec 38 % pour le trio Citroën Renault Peugeot par ordre décroissant ; les autres 62 % se répartissent en une multitude de marques françaises ou étrangères.

– L’année moyenne de fabrication des véhicules est 1968, ce qui donne à réfléchir aux ex-jeunes amateurs des années 1970 et 1980.

– L’ancienneté des personnes dans la collection est en moyenne de 12 ans. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ce point.

– Les véhicules sont à 93 % immatriculés pour un usage routier, et 84 % sont en état d’origine, absolu ou restauré (16 % modifiés).

Les clubs sont préoccupés de la hausse de la moyenne d’âge et la moitié d’entre eux se fixe comme objectif au moins le maintien des effectifs. Ils sont sensibles à 83 % à l’évolution restrictive de la circulation, pour moitié au renouvellement des responsables, et à 40 % au risque de changement de l’opinion publique vis-à-vis de l’automobile.

– La moyenne du coût de l’adhésion est de 36 €, avec une palette de services rendus très large. Les adhésions représentent 45 %des recettes des clubs.

– Un quart des clubs proposent des services adaptés aux plus jeunes. A noter aussi que 30 % de l’ensemble des membres possèdent aussi un véhicule dit Youngtimer.

Il résulte de cette rapide lecture que nous partageons globalement la situation générale des clubs analysée par la FIVA et la FFVE. Les actions pour continuer à rouler demain avec les véhicules d’hier doivent donc se poursuivre dans la plus large union possible.

Jean Lamprière